Qu’est ce qu’une cochenille et comment les reconnaitre ?
Les cochenilles sont de tailles et de formes très variées. Celles qui parasitent vos plantes sont toujours des femelles ! Les mâles, souvent plus petits, ne vivent que quelques jours et sont destinés uniquement à la reproduction.
On rencontrera le plus souvent, sur nos balcons et terrasses, la « cochenille farineuse ». Facile à reconnaitre, elle sécrète une protection blanchâtre ou légèrement rosée, un peu cotonneuse. En se regroupant, elles forment un amas bien visible.
D’autres, moins visibles, se cachent sous des boucliers cireux qui les trahissent. Elles se plaquent contre la feuille ou l’écorce et ressemblent à une simple petite « bosse » et sont plus isolées que leurs cousines farineuses.
Dans tous les cas, les cochenilles sont des insectes « piqueurs-suceurs ». Ils se nourrissent de la sève de leur hôte et produisent un miellat qui, en s’écoulant le long des feuilles, bloque la photosynthèse et peut entrainer l’apparition de fumagine (une pellicule noire, provoquée par une moisissure, très courante sur les oliviers ou les lauriers roses [Photo ci-dessous]).
Conditions favorables à la cochenille
Les cochenilles apprécient la chaleur et l’humidité.
Dans notre région, on les retrouvera donc en extérieur dès le printemps, jusqu’à tard dans l’automne. Elles sont présentes toute l’année en intérieur. Attention donc quand vous rentrez vos plantes pour l’hiver à ne pas en ramener à l’intérieur !
Ici (à Mauguio), si la chaleur est bien présente en été, on pourrait penser que l’humidité fait défaut aux cochenilles. Elles savent pourtant tirer parti des zones fraiches telles que le pied des massifs régulièrement arrosés et dont la terre reste humide.
Leur reproduction est très rapide.
Pensez à surveiller les espaces confinés et humides. Vérifiez l’intérieur des plantes, la base des branches et sous les feuilles.
Dégâts
Bien qu’il soit rare qu’un hôte meurt de la seule présence de cochenilles, celles-ci peuvent provoquer des dégâts importants : dépérissement des rameaux, arrêt de la floraison, décoloration des feuilles… De plus, le miellat qu’elles produisent bloque la photosynthèse.
Elles peuvent aussi transmettre des maladies par l’intermédiaire de leurs piqûres.
Anti-cochenille bio « maison »
A cause de leur carapace cireuse, les insecticides et traitements aqueux sont inefficaces et « glissent » sur les cochenilles. C’est pourquoi il faut ajouter un « agent mouillant » tel que le savon noir. Voilà un exemple recette toute simple et efficace :
Recette :
Mélangez à 1L d’eau :
- 1 cuillère à café (~5mL) de savon noir
- 1 cuillère à café d’alcool à brûler
- 1 cuillère à café d’huile végétale
En fonction de la zone à traiter, vous pouvez appliquer ce produit au chiffon, au pinceau ou au pulvérisateur.
Le produit ne se conserve pas, ne faites que ce dont vous avez besoin.
Dès les premiers signes, ne laissez pas la situation empirer et traitez rapidement.
Traitements alternatifs
D’autres traitements sont possibles :
- Les huiles blanches, en cas de surface importante à traiter. C’est un traitement d’hiver, vendu sous le nom d’anti-cochenilles ou d’huile insecticide, utilisable en agriculture biologique. Attention, ne pas utiliser sur les cactées.
- Les prédateurs naturels tels que les coccinelles, que l’on peut trouver dans le commerce.
- En dernier recours, les insecticides peuvent être efficaces. On évitera les produits systémiques et de longue durée, qui tuent également les insectes utiles.
En cas d’infestation importante, coupez et brûlez les parties concernées.
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